Études :
- Etudes secondaires au Lycée Voltaire à Paris.
- Etudes supérieures en droit, lettres et langues orientales, option langue russe.
Postes scientifiques et Politiques :
- Avocat à l’âge de vingt et un an, c’était le plus jeune avocat de France.
- Adhésion au parti radical-socialiste.
- Professeur agrégé en droit, 1962 (Droit romain et histoire du droit).
- En 1941, il rejoint le Général De Gaulle en Algérie. Il est désigné le chef du service législatif du « Gouvernement provisoire« , crée par le Général De Gaulle en exile.
- En 1945, il est procureur général adjoint français au Tribunal militaire international de Nuremberg. Tribunal mis en place pour juger les officiers nazis impliqués dans les crimes de guerre de la deuxième guerre mondiale.
- En 1946, il est élu à l’Assemblée Nationale française et dans la circonscription où il habite.
- A l’Assemblée Nationale, il fait preuve d’une grande capacité de négocier et de convaincre, adoptant une stratégie qui séduit ses adversaires autant que ses partisans.
- En 1950, il est ministre du budget, et en 1952 il est président du Conseil de la IVème République , mais son gouvernement, ne dure que quarante jours, le président ayant posé vingt fois la question de confiance. Ce phénomène était le principal défaut de la IVème République ayant entrainé sa chute.
- Il revient au ministre des Finances sous les gouvernements de Joseph Laniel puis de Pierre Mendès France. Dans ces fonctions, il introduit de nombreuses réformes dans le système des finances en France, notamment « la taxe sur la valeur ajouté ».
- Il revient à la présidence du Conseil, après la chute du gouvernement Mendès France. Dans ces fonctions, il poursuit la préparation de l’indépendance de la Tunisie (lancée par lui en 1952 et poursuivie sur ses conseils par Mendès France avec son » discours de Carthage « ) et relance le processus au Maroc ( » l’indépendance dans l’interdépendance « ), notamment en permettant le retour d’exil du sultan Mohammed V, d’abord à Paris (puis, après la chute du gouvernement Faure, au Maroc même). Il applique l’état d’urgence au sujet des événements d’Algérie.
- Il se retrouve dans l’opposition contre les alliances partisanes qui ne cessent de changer. Il se range aux côtés du courant partisan du retour du Général De Gaulle pour gouverner la France. La France avait accepté l’indépendance du Maroc et de la Tunisie pour se concentrer sur l’Algérie. C’est à lui qu’on doit la fameuse phrase : « l’Algérie est un problème de la quatrième dimension qui ne peut être résolu que par un personnage de la quatrième dimension ». Mais la Ve République, fondée par De Gaulle en 1958, le tient à distance. D’ailleurs, il est battu aux législatives.
- Il profite de cet isolement pour se consacrer à l’écriture et au concours d’agrégation en droit.
- Après les événements de mai 1968, il nommé ministre de l’Éducation nationale. Sa loi d’orientation de novembre 1968 surprend la classe politique, qui la vote aussi bien à gauche qu’à droite (les communistes s’abstenant). Elle marque une rupture dans l’enseignement français en intégrant des revendications de mai 68 et notamment la participation à la gestion des établissements de tous les acteurs de l’enseignement et la facilitation de l’interdisciplinarité. Une mesure fait couler beaucoup d’encre : le report de l’étude de la langue latine de la sixième à la quatrième.
- En 1972, il se voit attribuer sous la présidence de Georges Pompidou, qui a remplacé De Gaulle suite à sa défaite lors du référendum, le poste de ministre d’État, ministre des Affaires sociales. Sa femme Lucie Faure, directrice d’une maison d’édition, décède. Elle avait joué un rôle important dans sa vie.
Œuvres :
Il a écrit dans les domaines de l’histoire, du droit, de l’économie et de la philosophie. Il avait une grande admiration pour le philosophe autrichien Karl POPPER. Parmi ses œuvres :
- Pascal : le procès des provinciales, Firmin Didot, 1930
- Le pétrole dans la paix et dans la guerre, Nouvelle revue critique, 1938
- Le serpent et la tortue (les problèmes de la Chine populaire), Julliard, 1957
- La disgrâce de Turgot, Gallimard, 1961
- La capitation de Dioclétien, Sirey, 1961
- Prévoir le présent, Gallimard, 1966
- L‘éducation nationale et la participation, Plon, 1968
- Philosophie d‘une réforme, Plon, 1969
- L‘âme du combat, Fayard, 1969
- Ce que je crois, Grasset, 1971
- Pour un nouveau contrat social, Seuil, 1973
- Au–delà du dialogue avec Philippe Sollers, Ballant, 1977
- La banqueroute de Law, Gallimard, 1977
- La philosophie de Karl Popper et la société politique d‘ouverture, Firmin Didot, 1981
- « Mémoires I, Avoir toujours raison, c‘est un grand tort, » Plon, 1982
- « Mémoires II, Si tel doit être mon destin ce soir », Plon, 1984
- Discours prononcé pour la réception de Senghor à l‘Académie française, le 29 mars 1984
- Décédé le 30 mars 1988.